jeudi 26 mai 2011

Scam pour geek.

Okay, jeune homme. J'espère que tu as pris l'option "cancellation" sur l'achat impulsif de ton billet d'avion pour New York suite à la lecture de ce vidéo:



Bon, je te laisse quelque seconde pour reprendre tes esprits (et perdre ton érection), parce que j'ai besoin de ta concentration.

Ces événements n'existent pas.

Penses-y un peu:

  • une place avec un paquet de dudes ultra maigres avec des problèmes dorsaux et les omoplates qui ressortent (0:00)
  • immense profusion de gars dodus avec un surplus de seins comme à 0:11 secondes 
  • qui attireraient des super hot chicks asiatiques ou encore des filles geek avec des tatous et un piercing dans le nombril ? (fille à 0:58 qui n'a visiblement jamais joué à un jeu vidéo de sa vie, qui doit s'appeler Vanessa et qui s'est faite dire, "okay, toi Vanessa tu mets du beau cutex vert sur tes orteils et tu interagis avec cet éléments de plastique là, essaie d'avoir l'air intelligente... non, mets pas ça entre tes jambes comme à l'audition d'hier juste parce que ça vibre, c'est pas ça qu'on recherche aujourd'hui") 
  • Et pour rendre ça réel, on a essayé de te leurrer avec le multiculturalisme à 0:33 ("Woah, un black dude tellement au-dessus de ses affaires avec une casquette à palette drette et des lunettes fumées ! Je pourrais être cet homme ! Il a sûrement déjà perdu sa virginité et vécu de maintes fois des situations polygames"). 
Ça sonne pas une cloche dans ta tête ? Tsé, quand la belle Sandra t'a dit qu'elle te laisserait lui toucher une boule si tu faisais son travail de maths, que tu lui as écrit une lettre d'amour passionnelle, lui dévoilant tes secrets, en lui laissant au bas de la page ton numéro d'ICQ que tu connaissais par coeur en espérant qu'elle t'ajoute à tes contacts ? Pour que finalement elle dise à toute l'école que tu t'étais déjà réveillé avec le lit mouillé après un rêve un peu osé avec Jim Raynor ? Tu avais senti que quelque chose ne tournait pas rond n'est-ce pas ? Bon, ben c'est pareil ici.

Je veux pas trop causer d'émoi avec cette photo du beau Jim.

Maintenant, remercie-moi de t'avoir empêché de vendre ton guerrier tank niveau 84 sur eBay afin de t'acheter un billet d'avion aller seulement pour un party qui n'existe pas. Je sais, le seul party qui va y avoir à soir c'est dans tes culottes en écoutant Avatar, et c'est déprimant, mais n'abandonne pas. Il y a de l'espoir.

mardi 24 mai 2011

C'est comme ça que je fête ma fête bon.


Décor: le bureau. Moi et un geek sommes près de la machine à café. Lui prend un chocolat chaud parce qu'il a peur des effets de la caféine sur sa santé. Moi je prends un café parce que je connais les bons effets sur ma santé, surtout entre deux shots de verres de terre en jujube. Inévitablement, les geeks ont souvent quelque chose à dire et à partager, ne pouvant tolérer le silence. Surtout ceux qui portent ça:



Lui, voulant faire la conversation: Tu savais que le café pouvait te causer une crise cardiaque?
Moi: Je pense que c'est le redbull, si j'en prenais 8 par jour durant 3 ans, peut-être.
Lui: Non.
Moi:...
Lui, me fixant:...
Moi: Pis, comment s'est passé ton weekend ?
Lui: Tu vois, la blessure que j'ai dans le visage ?
Moi: Non.
Lui: Oui, oui, regarde, en haut de mon sourcil. Et bien je me suis battu.
Moi: Wow. 
Lui: Oui, je suis allé dans un party vendredi et ça l'a viré plutôt hardcore.
Moi: Ah oui..
Lui: Et bien j'étais au Laser Tag pour la fête de mon ami Brian, et puis ya un dude qui arrêtait pas de me lever le fusil, de le tenir avec sa main et de me tuer sans arrêt sans que je puisse rien faire. Je faisais vraiment perdre beaucoup de points à mon équipe à cause du tricheur.
Moi (encore perturbée du fait qu'un homme d'âge mûr irait au Laser Tag pour sa fête):...
Lui: Donc là je suis allé voir le responsable, mais il pouvait pas rien faire ! Tu parles d'une mauvaise organisation !
Moi: Tu parles, hein.
Lui: Le gars a continué à lever mon fusil même après mes multiples avertissements ! Une fois de plus, c'était la goutte qui a fait déborder le vase. J'ai agrippé son fusil et je lui ai dit: ARRÊTE ÇA !
Moi: Wow, hein. Très directif.
Lui: Oui mais tsé, après ça l'a mal viré. Le dude s'est mis à pleurer, il a été voir le responsable et j'ai été sacré dehors du Laser Tag.
Moi: Comment ça il a pleuré ? Coudonc, yavait quel âge le "dude" ?
Lui: Ben yavait l'air plus vieux qu'il était en réalité, que le surveillant m'a dit. En tout cas, ça me fait vraiment chier, je me suis battu pour rien, et en plus j'ai plus le droit d'aller à ce Laser Tag-là. 
Moi: ... ben écoute, peut-être que le Laser Tag c'est pas pour toi. Tu pourrais aller suivre des cours de danse à la place, ou jouer à WoW avec des gens de ton âge.
Lui: Je joue déjà à WoW avec des gens de mon âge, sauf une fille dans ma guilde qui doit avoir 7 ans de moins.
Moi, le fixant, médusée: ... Bonne journée.

vendredi 20 mai 2011

La séduction, une job de bras.



Ça faisait longtemps que je l'avais remarquée. Toujours là sur l'heure du midi et du souper à la cafétéria, elle avait néanmoins toujours l'air occupé, donc la partie s'annonçait très très difficile. Un peu l'air cougar, avec son fan club habituel de geeks fanatiques qui la bourrent toujours de compliments, elle prenait toujours la peine de leur renvoyer la pareille sur leurs nouveaux chandails de chevreuils ou encore leurs nouvelles lunettes, chaque fois en les appelant tous par leur prénom. Elle avait une mémoire infaillible, donc je ne pouvais pas me permettre de rater mon coup, si elle voyait clair dans mon jeu, j'étais foutue.

Au début, c'était difficile. J'essayais toujours de m'arranger pour la croiser au bar à salade, mais parfois elle décidait de s'attarder à l'ilôt de "faites votre propre hot-dog", ce qui la rendait imprévisible, en plus. Puis, les premières paroles. "Miam, ça a l'air donc ben bon ces petites patates pilées-là !" ou encore "Wow, encore du mexicain aujourd'hui ! Décidément, c'est déjà un classique ! Ha ha."...

Mais souvent, trop souvent, les conversations d’ascenseur étaient vaines. Elle n'avait d'oeil que pour les jeunes geeks qui venaient lui dire à chaque jour à quel point elle avait un beau brushing. Les petits vlimeux, moi qui dédiais ma vie à leur trouver une conjointe, voilà que je me retrouvais sans ressource, battue à mon propre jeu.

Puis, le jour de la vinaigrette arriva. Je profite d'un rare moment où elle est seule pour l'approcher. Je ne pouvais plus tomber plus bas, alors je me lançai au passé simple.

Moi: Wow, est-ce que cette vinaigrette est sans gras ? On dirait vraiment pas ! C'est sûr que c'est fait maison, on pourrait jamais trouver d'aussi bonne au magasin !
Elle: Oui, je dois t'avouer qu'elle est maison... c'est une recette de ma mère... bien sûr je pourrais pas te dire la recette, faudrait que je te tue ! ha ha ha
Moi: Ha ! Ha ! Ha ! (ok, arrête de rire, faut pas que ça paraisse un peu trop forcé...)

Le lendemain, on se croise "par hasard" près des condiments, alors que je faisais semblant de mettre de la moutarde dans mon riz en la regardant du coin de l'oeil, puis elle me dit: "Hello, Honey!" en me lançant un sourire qui ne mentait pas: elle se souvenait de moi. Parfait. Je regagnais espoir.

Puis elle s'est tannée de m'appeler Honey. Elle m'a demandé mon nom, puis, étant incapable de le prononcer (malheureusement je n'ai pas de prénom internationalement reconnu tels Pamela ou Jenny), elle a recontinué à m'appeler Honey durant les jours qui suivirent. Il y avait définitivement du progrès. Quand ya de l'effort, ya du progrès !

Deux mois après mon arrivée su la Vallée du Silicone, je me sentais assez en confiance pour lui faire la grande demande, et c'est ce lundi que ça s'est passé.

Moi: Tsé Ashley, je trouve que tes burritos sont pas mal bons aujourd'hui. Ça va parfaitement avec l'ajout de blé d'inde extra que tu as pris la peine de mettre dans le bar à salades. On voit que tu as l'oeil
Elle: Merci, Honey, j'aime ça mettre de la variété. S'il y a quelque chose qui te ferait plaisir, n'hésite pas à demander...
Moi: (ok, sois pas trop pressée, respire, prends ton temps) oui, oh, je sais pas, tout est tellement parfait !
Elle: Oh, t'es fine, Honey.
Moi: ... mais tsé, si jamais ça vous adonnait de mettre des miettes de simili-bacon dans le bar à salade... ça serait tellement un bel ajout... ça ferait un beau complément à la belle offre de protéines que vous avez déjà !
Elle: Écoute Honey, c'est sûr que je peux faire ça pour toi, voyons !

Et c'est ainsi que chaque dîner est dorénavant agrémenté de VRAIES miettes de bacon, pas la crap en graine là, la sorte de simili-bacon MOU, la sorte que tu sens que tu pourrais recoller ensemble et recréer son origine en forme de languette. Oui oui. Ce ne fut pas facile, sûrement une des plus dures séductions de ma vie, ça va certainement demander du travail pour conserver la relation, mais hey, la passion, ça s'entretient. Surtout quand ya du bacon en jeu.

lundi 16 mai 2011

Américaine le temps d'un après-midi

Voilà, c'est fait, je suis allée tirer du simili-shotgun avec les amateurs du Tea Party. Comme une jeune geekette qui a perdu sa fleur et qui en décrit chaque instant dans son journal intime avec les pages qui sentent la framboise, je vais vous en parler longuement, comme si vous y étiez.

Ma photo, le motto du shooting range: "This is my Peace Sign". Oui mon homme.

Pour aller au shooting range, c'est comme un peu irréel. On passe dans des montagnes et des champs de blés avec des vaches étendues dans le milieu de la route, en se faisant doubler par des pick-up avec des autocollants tels celui illustré plus haut. On entre dans un espèce de chalet où une jeune ado nous demande de signer ici "y'all" au cas où on se ferait tuer sans faire exprès.

Bien sûr, ya un kiosque de Pabst Blue Ribbon, ça se vend aussi cher que le café, et ça doit être plus populaire. Ne vous inquiétez pas, ya pas un seul hipster qui oserait s'aventurer ici. Les amateurs de PBR sont ici des vrais de vrais, comme ceux qui pensent qu'en achetant de la Coors Light ils ont vraiment une chance d'aller dans le manoir mystère avec des filles en bikini qui vont traîner leur sac de golf en leur chuchotant des choses indécentes. En réalité, le manoir Coors Light c'est une maison mobile runnée par Ginette qui te sert une grosse Coors avec du pâté chinois maison, si vous saviez pas. (jeune garçon: Tu peux maintenant arrêter d'accumuler les caisses de Coors Light et essayer de trouver un algorithme de prédiction pour savoir quelle caisse au dépanneur pourrait te permettre de te faire servir des saucisses enrobées de bacon par une belle brune à la poitrine généreuse).

Après notre instructeur, appelons-le Bud, s'est pointé pour nous expliquer la vie. Voyez-vous, Bud est un bénévole. Il dédie sa vie à la transmission de l'amour des armes à feu, pour la liberté, pour la défense, pour le pays, parce que aussi c'est beau de tenir son propre destin entre ses mains, enfin (...). Bud est aussi bénévole le dimanche à nourrir les vétérans invalides, parce qu'il est aussi humain, malgré sa haine des gauchistes et des maudits environnementalistes. Il porte aussi fièrement la veste pâle en jeans dans ses jeans avec son ventre rebondi et la casquette camouflage avec une face de cerf dessus. J'imagine que lorsqu'il est seul chez lui sa casquette de camouflage a un logo de ben Laden mort, mais on garde ça entre nous ok ?

Heureusement, Bud est aussi sexiste. Il m'a donc donné une veste pour contrer le kick-back de l'arme à feu. Imaginez-vous une veste d'employé de Wal-Mart, sauf brune, avec un petit pad vis-à-vis l'épaule droite. Parce que jeune garçon, dans Modern Warfare sur ton XBox, tu tires un fusil pis ça fait POW POW POW TIENS MON MAUDIT RUSSE TERRORISTE. Dans la vie tirer un shotgun ça fait, Ow, mon épaule vient d'être presque disloquée. Tu te souviens la fois où Jerry le Roux et sa bande de suiveux de l'équipe de basket-ball du secondaire t'ont mis dans un poubelle, t'ont dessiné un pénis sur la joue et t'ont donné des bines sur l'épaule pendant 45 minutes ? Ben ça doit ressemble à ça un peu tirer un gun. Sauf sans pénis.

Les autres gars avec qui j'étais n'ont pas eu droit à la veste. Quand un membre du groupe a demandé à Bud s'il pouvait avoir une veste lui aussi parce qu'il avait l'épaule sensible, Bud l'a fixé avec un regard du style, veux-tu un tampon avec ça, retourne faire mon rôti pis sacre-moi patience. Je pense qu'après la moitié du parcours, j'ai vu une larme sur sa joue, pendant que Bud lui criait après de tenir son arme plus serrée. Mais bon, c'est pas pour rien qu'on avait des lunettes fumées obligatoires, tirer du shotgun spas pour les fifi, sti.

Finalement, c'était un peu plate. Un moment donné Bud est parti à rire parce qu'il a dit que j'avais tué un oiseau en voulant atteindre la cible. Je l'ai pas cru, je crois que c'est juste parce qu'il a un mauvais fond. Les pigeons d'argile qu'il faut atteindre ce sont des petits disques de couleur qui sont projetés dans les airs. Ils ont différentes couleurs et Bud les appelles les lapins, les chevreuils et les canards. Comme pour humaniser un peu l'expérience, et raviver notre instinct de tueur. Et à la fin, il prenait bien soin de nous dire TU L'AS TUÉ ! YEAH ! Bud, c'est un frisbee cassable, énerve-toi pas.

De mon côté, j'ai pris une photo avec mon shotgun avec mes ray-ban et ma chemise à carreaux, et ça en a été fini des guns pour moi. Je laisse ça aux Américains et au Fuzzy de Laval.

mercredi 11 mai 2011

Trouver l'âme soeur su la Californie

Cette chronique s'adresse à la fois aux geeks et aux geekettes, notamment Saby Morin, car même si elles sont en moins grandes proportions et parfois encore plus weirds que leurs compatriotes masculins, elles méritent notre attention.


La jeune femme geek californienne qui veut se trouver un Mari (elle y va en grand, contrairement au geek californien, elle a déjà perdu sa fleur et a autres choses à foutre que de se rouler la bille devant YouPorn) a plusieurs défis devant elle. Souvent, elle est malheureusement trop intelligente/spéciale pour plaire au geek moyen, qui lui ne cherche pas à se faire challenger incessamment dans la vraie vie (il garde ça pour sa vie sur les forums, à argumenter si la meilleure stratégie avec les Zergs devraient être rush ou no rush).  Il veut un endroit où mettre son rikiki entre deux sessions de Minecraft (tout en pensant à quel pokémen il va construire à sa prochaine session de Minecraft)

Minecraft, jeu qui consiste à mettre des blocs ensemble pour faire des affaires.

La jeune geekette a souvent des fétiches importants, comme se déguiser en Pikachu la fin de semaine en écoutant des Grey's Anatomy non-stop ou alors en personnage de Mangas dans des rassemblements sociaux avec d'autres gens qui se déguisent en personnages de Manga.


Heureusement, il y a pour toi jeune fille des événements parfaits pour rencontrer de jeunes geeks sains d'esprit: Les Activités Sportives. Non, non, ne t'enfuis pas tout de suite jeune fille, je sais que ton secondaire a été une période éprouvante, à espérer qu'aucune balle de baseball n'atteigne le champ centre parce que tu étais en train de comparer les stats de ton Tamagotchi avec celles de ta BFF Karine, qui a depuis le temps maigri et a un bungalow à St-Jean-sur-Richelieu avec son conjoint de fait Steeve. Non, je te parle ici d'une activité sportive mixte avec un minimum de contact avec qui que ce soit: le kickball. Oui, le kickball c'est reconnu pour être un sport de geek, parce que n'importe qui qui veut faire un vrai sport ne s'inscrirait jamais à ça. On se retrouve donc avec des geekettes à la recherche de sensations fortes, et des geeks courageux qui veulent impressionner les geekettes à la recherche de sensations fortes.

Le principe est le suivant: tu attends dans le champ que quelque chose se passe en spottant le gars de l'équipe qui semble posséder le moins de gènes de calvitie possible, puis quand le ballon (mou en pastique qui pogne dans le vent) arrive vers toi à une vitesse exceptionnellement lente, et souvent en rebondissant, tu cries avec ton meilleur cri de jeune fille possible, et un jeune geek viendra à ton secours te protéger du ballon. C'est aussi simple que ça, et c'est le principe du jeu. Le jeune geek n'attrapera pas le ballon, parce que c'est quand même sa première fois et que peut-être qu'il a manqué le ballon d'une fraction de seconde parce qu'il prenait une seconde shot dans sa pompe. Mais une chose est sûre, il a de grandes chances de se garocher devant toi pour te sauver, en criant le nom d'un sortilège de feu niveau 3 pour ajouter au romantisme.

La seule chose de grave qui pourrait arriver, c'est qu'il reçoive un ballon sur la margoulette, mais 50% des geeks portent des lunettes protectrices lorsqu'ils sont susceptibles d'entrer en contact avec un autre être humain.

Alors, jeune geekette, sors des oubliettes ces pantalons Champion à snap, ces sandales à velcro et ce t-shirt de Justin Bieber un peu trop ajusté, et à la chasse !

lundi 9 mai 2011

Oh, je comprends maintenant.

Trouvé sur la page principale de rabais de la compagnie pour laquelle je travaille, entre la location de char et les massages:

Puis là la question qui se pose, tel la poule et l'oeuf, qu'est-ce qui est venu en premier ?

Est-ce que les compagnies de la Vallée du Silicone se sentent obligés d'offrir ce type de rabais, tout comme un rack a junk et un service de vélo pas de gear, parce que c'est ce à quoi le geek s'attend, pas payer ses New Balance plein prix ?

Ou encore, peut-être que c'est une campagne de viralité sournoise de la part de la coalition des entreprises de la Vallée du Silicone pour prendre soin de leurs employés, parce que je dois avouer que je n'ai pas vu beaucoup d'orthésistes jusqu'à présent. Selon moi, tu dois entrer sur ce site internet (j'ose pas encore) et ils scannent ton pied avec une webcam et font des orthèses intégrées, avec une sosie de Scarlett Johansson qui te guide pas à pas (tee-hee).

dimanche 8 mai 2011

Le temps des désillusions

C'est comme ça que ça marche toé.


Aujourd'hui j'ai eu ma plus grosse déception depuis que je me suis rendue compte en 4e année qu'avoir un pousse-mine 0.7mm était pas vraiment plus hot qu'avoir un 0.5mm. Lors d'une soirée de geeks bien arrosée, mon ami Ben et moi, tous deux fiers québécois expropriés (quoique lui vient du west island, donc le débat identitaire pourrait se compliquer facilement), nous sommes rendus compte que tant qu'à être su les Tas-Unis, faudrait faire des choses qui sont honteuses à faire au Canada, tel qu'aller dans un shooting range. Maman, ne t'inquiète pas, je ne perds pas mon français, je fais juste employer le terme "shooting range" parce que je n'ai jamais vraiment prêté attention au fait que ça pouvait exister ailleurs qu'au Texas.

Donc Ben et moi, on voulait aller donner 2-3 coups de gun en portant nos Ray-Ban afin de hipsteriser l'expérience le plus possible. En plus, le jeune Harvey au salut de star trek plus flexible que la moyenne, m'avait parlé de comment ça l'excitait d'aller au shooting range et tirer des cibles mouvantes à l'effigie de noirs ou de terrorites arabes avec son simili AK-47, où chaque 30 secondes de tir à répétition lui coûte genre 20$ en munition. Ben et moi, on voulait quelque chose de relax. Genre un tit gun en plastique et le prétexte de pouvoir chiller avec des rednecks moustachus dans des pick-ups avec des vrais trous de balle dedans, comparativement à ce que l'on peut voir dans le stationnement du Colossus de Laval, où des douches collent des collants de trou de balle sur leur Cavalier 1999. Tenir un gun et prendre une photo hipstamatic avec nos iPhone, quelque chose de touristique comme ça.

Et bien ça se passe même pas comme ça. Ils laissent personne louer des guns sans en posséder déjà un chez soi. Sinon faut avoir un INSTRUCTEUR. Eille la joke, j'ai joué à Grand theft auto, je sais comment reloader un gun, tu pèses sur X. Notre dimanche est tombé à l'eau, mais heureusement on a trouvé un site qui laissait les jeunes fous comme nous tirer des pigeons d'argile avec une Winchester (oui jeune garçon, comme dans Red Dead Redemption su ta PS3, sauf que non, je crois pas qu'une virée avec une prostituée de Chuparosa est incluse) alors notre rêve devrait devenir réalité d'ici très peu, surtout que sur le site web (avec des gif animés tirés de 1999) ils font des jokes comme "a day LOADED with fun". Oui.

vendredi 6 mai 2011

Bloggeuse presque-pas-geek invitée: Nana

Aujourd'hui, Nana écrit pour nous. Pour toi, jeune geek, et pour toi aussi, jeune geekette, que j'ai négligée jusqu'à présent mais que je n'oublie pas. Mini-Bio: Nana est une rescapée russe qui est venue faire sa niche au Québec il y a au moins une dizaine d'années déjà. Ex-geek qui a fréquenté les cadets pour se faire des amis, elle a de commun avec les geeks le fait qu'elle n'ait pas vraiment touché à un ballon avant l'âge de 13 ans, où son prof d'éduc de polyvalente l'a forcée à faire de l'exercice physique contre son gré. Ana, baragouinant un français approximatif, a donc été contrainte de faire de l'exercice, ne comprenant pas trop pourquoi cet homme moustachu lui faisait frapper des ballons et des moineaux de badminton et lui criant après. Donc vous avez au moins ça en commun. Et votre intelligence supérieure.


Des aventures juteuses à venir. Sua Californie
À toutes les nuits, c’était le même genre de rêve. Moi, jouant au mini-cricket dans un bureau à l’éclairage tamisé de compagnie de haute technologie, sirotant un Cosmo entourée de jeunes hommes basanés arborant fièrement la moustache douce. L’air nous baignait des effluves de cari, de cardamome et d’un peu de sueur. Juste assez pour que l'ambiance prenne une saveur crue et animale.
La longueur du jeu imposant des pauses de ravitaillement, quelques membres de mon harem exotique s’agenouilleraient à l’occasion devant moi, après avoir poussé sur un présentoir un assortiment de délices : gummy bears, réglisse, p’tites framboises en jujube. Ma main, gantée de noir, leur indiquerait mes désirs alimentaires. Avec empressement, ils ouvriraient un des sacs et me nourriraient de son contenu, pièce par pièce. Et à la fin, lorsque je gagnais le match de cinq jours, seule contre tous,  mes peeps me soulèveraient et Mark Zuckerberg apparaîtrait derrière un écran de fumée, m’offrant une paire de New Balance en gage d’un amour éternel…….. 
Après quelques nuits agitées, je n’en pouvais plus. Je savais qu’au fond de moi, je jalousais la vie de Simili-Bacon et ses avantages sociaux. L'envie était de trop, il fallait faire quelque chose et je n’étais pas de celles qui attendent que le bonheur se présente sur un plateau d’argent. Qui ne risque rien, n’a rien et moi certainement j’aime vivre dangereusement. C’est ainsi que, face à un ordi, dans la morne solitude d’un cubicule de Compagnie de Conseil Quelconque de Montréal, une idée m’est venue, choix évident comme un abonnement à Bixi quand on habite sur le Plateau.
Ça y est, c’est décidé, qu’en Californie cet été je vais !
Et les raisons sensées de cette impulsion me sont apparues par la suite, limpides comme l’eau de Santa Cruz. La Californie, c’est du soleil, des festivals de musique hippie dans le désert ainsi qu’un réservoir inépuisable de célébrités à stalker Je me vois déjà déambuler à San Francisco, avec des fleurs dans mes cheveux, en sirotant un Jumba Juice, à la recherche de Zucky. Avouez, jeunes geeks, que c’est tentant, investir du temps et du précieux argent de notre petit cochon  su Californie. Déjà, je vois mon rêve américain se réaliser et mon imagination déborde devant tant de possibilités de croissance personnelle. Et tant qu’à y être, allons-y, rêvassons tous en chœur, une liste de parcours qui feront partie de ce merveilleux séjour :
1.  - Se lancer dans une opération de stalking à grand déploiement : Mark Zuckerberg (évident), The Kardashians, Lindsay Lohan, The Governator, Sheldon Cooper, Denny le fondateur du Denny’s. Joindre l’utile à l’agréable et se renseigner sur le système carcéral local en visitant La Loca en prison.
2.  -Aller louer des DVD locaux et équitables. Ou, oui, ça existe, seulement en Cali
3.  -Visiter le musée consacré aux bananes à Hesperia et la Bubblegum Alley de San Luis Obispo. Quelle bonne idée de décorer un passage entier en gomme à mâcher fraîchement mastiquée.
4.  -Jouer une game de Monopoly grandeur nature à San Jose
5.  -Griller des hots-dogs sous l’auvent d’une Westfalia ’78
6.  -Tenter d’apposer MA propre étoile à Hollywood
- Ma foi, l’été s’annonce mémorable. Avec un plan de match aussi raffiné, il ne me manque qu’un acolyte, ainsi qu’une playlist.
We’ve been on the run, driving in the sun, wishing for a number one, California here we come, cuz that’s where we started from
California, Californiaaaaa, here we coooooome……….
(pour les non-initiés, il s’agit de la chanson thème de The OC. Et si vous ne connaissez pas The OC, là vraiment faut que vous fassiez de quoi avec votre dépendance à WoW).

mercredi 4 mai 2011

Montre terroriste et Natalie Portman

"Yé quelle heure ?" "Attends que je te calcule ça"

Les preneurs de décisions sur la Vallée du Silicone savent comment combler leurs employés, surtout sachant que dans cette si belle Vallée, le taux de chômage des ingénieurs logiciels est de moins de 2%, et qu'en moyenne un employé d'une compagnie de geeks reste en moyenne 8 mois au même endroit, pour ensuite aller voir ailleurs et obtenir un meilleur salaire. Maintenant que je vous ai éduqués sur certains faits divers, vous comprendrez qu'il est primordial pour une compagnie de geeks de bien chouchouter ses employés, d'où les gummy bears à volonté, bien sûr, mais aussi, l'équivalent pour eux du Sex, Drug, and Rock'n Roll: Super Héros, 3D, et Nalatie Portman.

Nous avons donc eu droit à un visionnement du film Thor en 3D, ce qui émoustillait bien sûr plusieurs collèges, à cause de l'histoire, soit un dude qui fesse tout le monde avec un marteau magique, et le fait de pouvoir voir Natalis Portman en 3D, ce qui est le plus près pour eux de pouvoir la toucher un jour. Je crois avoir vu quelques mains se tendre vers l'écran également dans les gros plans de la face à Natalie, et aussi quand on voit Thor en bédaine, pecs en valeur (car ils ne pourront jamais non plus toucher à des pecs de leur vie... oh.)

Afin de voir un film aussi important que Thor avant sa sortie américain, même s'il est déjà sorti dans les cinémas en Philippines, (donc doit déjà être sur votre site de torrent favori en CAM (oh, attends, jeune garçon, j'ai pas fini, tu iras voir Natalie Portman en non-Amidala dans pas trop long)) nécessite tout de même des dispositions spéciales. Par exemple, passer au détecteur de métal avant d'entrer dans la salle, au cas où je voudrais prendre des photos Hipstamatic de Natalie avec mon iPhone.

Décor: l'entrée d'un cinéma américain dans lequel j'étais déjà allée voir Fast and Furious 5 (...) Un bouncer de 6 pieds 4, qui aurait pu sortir tout droit du Radio Lounge (oui, je sais, ça se fait mal en train jusqu'ici) est là avec son engin de métal. Une file de geeks parlent de leur scène de semi-nudité favorite de Natalie en mettant leur cellulaire à la consigne.

Bouncer: Tiens-toi droite, je vais te scanner pour des appareils électroniques. Également, on va se promener avec des lunettes nocturnes dans la salle pour être sûrs que tu n'en as pas gardé sur toi. 
Moi: OK, mais euh, c'est tu nécessaire de me poker les fesses demême...
File de geeks: Wow, des appareils de vision nocturne, ça vois-tu au travers du linge dans les écrans ça, ha ha ha...

Bip Bip Bip (onomatopée de bruit d'appareil qui sonne)

Bouncer: C'est quoi ça là ?
Moi: Ben, ma ceinture.
Bouncer: Non, à ton poignet.
Moi: Ben, c'est une montre-calculatrice.
Bouncer: Hein ? Tu as un ordinateur à ton poignet ?
Moi: Non, non, c'est juste une montre, pis a peu faire des calculs.
Bouncer: Ça a l'air fency, est-ce que tu peux filmer avec ça ? Enregistrer des sons ?
Moi: Non, non, ça vaut 30 piasses su Zellers.
Bouncer: Zellers ? C'est quoi ça ? Ôte ton ordinateur à ton poignet, jeune fille.

Et c'est là que deux dudes ont commencé à explorer ma montre-calculatrice, et puis ne pouvant pas arriver à un compromis sur le fait que si oui ou non ma montre-calculatrice était en fait un outil d'espion sorti tout droit de 1987, ya fallut que je la laisse en consigne. Bâtard. C'est risqué, avoir l'air hipster de nos jours. Ça m'étonnerait même pas que certains porteurs de Ray-Ban aient dû laisser leurs lunettes à grosse monture à la consigne et regarder le film en plissant les yeux, au cas où ils y auraient caché un magnétoscope-cassette.


lundi 2 mai 2011

Leçons de vie.



Pendant que je me prélasse dans ma contrée californienne dorénavant beaucoup plus à gauche que la Canada post-majorité conservatrice (qui l'aurait cru !), chers lecteurs, j'aimerais vous offrir quelques conseils en cette fin de soirée électorale, et ce lendemain de tuage de taliban.


  • Premièrement, à force d'avoir l'oeil aiguisé pour les attributs vestimentaires des "hardcore geeks", certains malentendus peuvent survenir au travail. Par exemple, aujourd'hui j'ai vu un superbe spécimen roux qui marchait devant moi, avec tout le kit: pantalon avec de l'eau dans cave, bas blancs, et souliers blancs assortis de la marque Brooks. Bien sûr, je ne peux m'empêcher de mater longuement un aussi bel attirail. Par contre, quand le jeune programmeur se retourne, et me lance de sourire simili-dégueu style "heeeeey beubé" parce qu'il pense que je lui mate le derrière, ça me fait changer de direction assez rapidement. Je retourne vite à mon bureau regarder le fascicule de formation sur le harcèlement sexuel au travail.
  • Deuxièmement, j'ai appris une autre leçon de vie hier. J'étais dans un resto-bar et tous les passants se regroupaient près de mon assiette de spaghetti bolognaise parce que Obama parlait de comment il avait fait pow pow su Osama et que comment les États-Unis avaient finalement gagné leur liberté. C'était beau et touchant, certaines personnes avaient la larme à l'oeil. À la fin du discours, ya eu le classique God bless you all and God Bless America cité par le président avec un ton ultime solonel , et je me suis comme étouffée dans mon verre parce que j'assistais à une scène un peu surréaliste. Je me suis faite regarder croche et traiter d'anti-patriotique et de voleuse de job. Mais bon, rien que je ne savais pas déjà.
La vie de fausse américaine n'est pas toujours facile, jeune garçon. Au moins, moi aussi je peux voir la vie en orange avec mes nouvelles ray-ban.

dimanche 1 mai 2011

Rencontres du 3e type





Décor: Un espèce de party, plusieurs guns sur les murs qui semblent faire partie d'une genre de collection, moi qui se demande ce qui fait là. Un grand roux maigre avec des lunettes de Harry Potter, appelons-le Harvey, me fait la conversation depuis un loooong 3 minutes. Leçon de la journée, les rednecks peuvent être partout, même être geeks.

Harvey: ...donc c'est ça, c'est ainsi que j'ai pu modifier ce shotgun semi-automatique afin qu'il soit légal, depuis Clinton, on a pas le droit de rien faire ici. Héhé. C'est comme la fois où on m'a expulsé du campus du MIT à cause que je portais mes katanas dans mon dos durant les cours. Tsé, c'est pas comme si j'allais m'en servir, franchement.
Moi:...ouin, c'est pas mal fou cette histoire-là... tu fais quoi dans la vie toi déjà ?
Harvey: Ben je fabrique des programmes qui vont avec des routeurs, là.
Moi: Ah ben, qui l'aurait cru hein. Pis penses-tu te reproduire un jour, Harvey?

(une jeune asiatique sexy à l'air décidé se pointe, pogne une fesse à Harvey très peu subtilement pour marquer son territoire. T'inquiète pas, jeune fille, la voie est libre)

Jeune femme simili-tigresse: Salut, moi c'est Jeannie, il est beau hein mon Harvey? Dire que je l'ai connu et il sortait avec ma coloc, hahaha !!
Moi: Vraiment, excellent catch, bravo, hey, je reviens, il faut que j'aille faire quelque chose là...
Jeannie: Attends, je vais te donner notre carte ! Tiens !
Moi: Votre carte ? Vous avez une compagnie ensemble ?
Jeannie: Non, je suis dentiste. C'est juste notre carte, là.

(Sur la carte, d'un côté, leurs noms avec la mention Dr pour Jeannie, et leurs adresses emails. De l'autre côté, une photo des deux, déguisés en habit Star Trek, faisant un espèce de salut que je savais appartenir à l'émission Star Trek)

Moi: Ah ! C'est ben cute ça, vous autres déguisés en Star Trek qui faites le signe Star Trek... hahaha...
Harvey: C'est le salut vulcain.
Moi: Ok, d'accord. Donc vous avez une carte d'affaires pour...?
Jeannie: Ben c'est pas une carte d'affaires là, c'est comme une carte de contact.
Moi: ... pour... votre couple.
Jeannie: Ben oui. Si jamais tu veux nous ajouter sur Facebook ou encore entrer en contact avec nous.
Moi: ...(continue de fixer la photo de Star Trek et avec un regard toujours aussi confus)... oh, je comprends, c'est vrai que cette rencontre fut mémorable.... Bonne chance avec les guns et tout ça, et salut !

(j'essaie de faire le salut de Star Trek afin de diminuer le malaise suite au don de la carte, mais je me rends compte que je suis pas capable de coller mon annulaire et mon auriculaire, pis que j'ai juste l'air épaisse)

Moi: ...calisse, bon à plus.