vendredi 29 juillet 2011

Choses à savoir avant de sauter en parachute.

Pour seulement 150$, vous aurez un vieux dude attaché à votre derrière pendant près d'une heure.

On va être honnête là: Guillaume Lemay-Thivierge, y se graisse la patte en mautadit. En plus de Ramdam et de se reproduire avec Mariloup Wolfe (je dois avouer qu'après avoir tapé ce nom pour la première fois, j'ai fait une recherche Google pour "Chandail de loup Mariloup Wolfe", sans succès), le plus-si-jeune nain charge près de 300$ pour un saut en parachute dans un champ de Joliette. On s'entend que hormis le saut en question, la plus hot caractéristique de ton saut sera d'avoir "vu Sorel-Tracy du haut des airs". 300 piasses, c'est cher en plus de devoir se taper la route jusqu'à Joliette, avec de très fortes probabilités de covoiturage avec le cousin d'un ami ou le beau-frère, qui va absolument vouloir entendre la toune "Le Shack à Hector" en passant sur la 131 Nord.

Mais c'est pas grave, parce que c'est tellement excitant !

Laissez-moi vous entretenir de mon propre saut en tandem.

Ce que vous devez savoir avant de sauter en parachute aux États-Unis, c'est que vous en avez pour votre argent. C'est un peu que le Danby des sauts en parachute. Mon saut m'a coûté 150$ taxes incluses, et j'ai apprécié telle une jeune adolescente à son premier concert de Justin Bieber.

Yeah. Même dilemme moral qu'Hermione.


Les Américains, c'est short and sweet, pas de préliminaires, on enligne ça le parachute comme les programmeurs de la job enlignent les parties de Magic le midi. Des madames cutes (et c'est inscrit sur les documents, "une de nos cutes préposées au parachutage se fera un plaisir de vous aider") nous font remplir un questionnaire dans lequel on vend notre âme à la compagnie de parachute, nous ôtant toute option de poursuite si jamais il nous arrive quelque chose, et nous rappelant qu'on est pas mal stupides de risquer notre vie en nous pitchant en bas d'un avion avec pour seule chance de survie un bout de tissu que l'on espère bien rangé dans un sac à dos:

J'avais le goût de rajouter "is not" pour faire drôle.

On nous laisse chiller sur des divans douteux de hangar hippie, parce que le saut en parachute, c'est cool de même, et que l'hygiène, c'est pas à ça que tu penses avant de sauter. Des instructeurs font des siestes ou alors roulent des parachutes à répétition dans des sacs, alors que les jeunes geeks tous habillés avec des t-shirt de "Firefox Dev Team", prochains à sauter, parlent du récent tournoi intra-Silicon Valley de Starcraft ("Google s'est vraiment fait détruire par DropBox!!!") pour détendre l'atmosphère. De mon côté, je commençais à penser que c'était pas une si bonne idée que ça d'avoir pris un Double-Double Animal Style chez In&Out Burger avant de venir, parce que si je le vomissais dans la face de mon instructeur de tandem, il allait peut-être avoir la vision de son altimètre obstruée.

Un homme tout en sueur, tout fraîchement sorti d'un saut tandem avec une dame d'environ 78 ans blonde platine avec bagues en or et jogging coton ouaté rose, s'approche vers moi et se présente comme Chester. L'affaire, c'est que je l'ai déjà vu, Chester, lors d'un vidéo qu'un collègue m'a montré avant mon saut, disant que supposément il travaillait à mon centre de parachutage:




- Allô, moi c'est Chester !!!!
- ...allô.
- Es-tu prête à sauter !!! Yaaaah !!!
- ...oui.
- Yaaaaaaahhhh !!!!!!
- Yah.
- Ça va ? T'as tu peur ?
- J'sais pas. Est-ce que c'est toi le gars du vidéo Youtube visiblement gelé qui se jette en bas d'un pont devant la police ?
- C'est pas vraiment un de mes meilleurs moments, mais ouais. Aie pas peur, j'ai fait 5000 sauts dans ma vie, pis chuis pas mort encore. Yaaaaaaaahhh !!!!

Et oui, c'est un fait vécu. J'ai pas trop élaboré à savoir comment s'était passé le procès.

Le parachute, aux États-Unis, ya pas de vidéos d'instructions fancy avec des acteurs qui simulent quoi faire, ou alors qu'est-ce qui va arriver, avec du monde beau et un avant-goût excitant de se qui va se passer. C'est ton instructeur qui t'explique la vie, entre deux cigarettes, avec une petit odeur de toilette chimique en arrière-plan.

- Okay, m'a te dire ce qui va arriver. Écoute-moi ben.
- Okay.
- Mets cte harnais-là. C'est ça. M'a t'attacher ben solide après moi dans l'avion, pour l'instant fais juste te mettre les pattes là-dedans. Bon, okay. On va monter dans les airs, pis là tu vas t’asseoir su mes genoux quand on va être rendus ben hauts, pis m'a serrer tes straps comme il faut. Faudrait pas que tu glisses en bas de ton harnais, hein, HA HA !
- Haha.
- Là ensuite on va dire, un, deux trois, GOO ! Pis on va sauter de l'avion. On va faire des flips. Tu aimes tu ça les flips ? Des front flips ?
- Euh...
- Bon, on va faire une couple de flips. Tu vas voir, ça va être le fun. À cte moment-là on va être en petit bonhomme ensemble. Ensuite, m'a te taper sur l'épaule, pis là tu vas plier tes jambes entre les miennes, pis là tu ouvres les bras comme un papillon. 
- Attends, là, quand ça ?
- Quand m'a te taper sur l'épaule.
- Comment je place mes jambes là ? 
- De même, là, CHECK.
- Oui mais à quel moment que...
- Eille, c'est pas compliqué ! Tu dois travailler pour une compagnie d'informatique toi, y posent tout le temps des questions là où ya rien à comprendre. On saute, t'es en tit bonhomme, jte tape sur l'épaule, t'es en papillon, on prend des photos, le parachute s'ouvre, envoye bye bye, on rentre en autobus.

Pendant ce temps-là, mon amie Caro avait un jeune instructeur fringant qui lui disait des petits mots doux en lui répétant les instructions doucement, en mentionnant qu'il avait ses cours d'ambulanciers et que les seuls mots qu'il savait dire en français étaient "Je t'aime".

Une fois dans l'avion, mon instructeur et moi on a pas vraiment communiqué. Ya eu un moment de proximité lorsque je me suis mise sur ses genoux 5 secondes, mais c'était pas si gênant, parce que ça faisait 5 minutes que j'avais son entre-jambe sur mon arrière-train, et quelques bruits de reniflement.

Ensuite la porte de l'avion s'est ouverte, et tous les jeunes fous qui sautent tout seul car ils ont leur certificat de parachute sont partis, et sont devenus tout petits, en criant YAAAAAaaaaah... J'ai laissé échapper un petit "tabarnak" en pensant à des choses importantes, comme mon poisson Nathalie, abandonné au Québec dans les bras d'une bonne samaritaine, ou encore au fait que je n'avais goûté qu'à une des trois sortes de Cap'n Crunch exclusives. J'en étais à penser à quel âge était rendu Manolo avec tout ça, quand mon instructeur a crié, UN, DEUX, GOOO !!! YAAAAAH !!! et on était en train de faire des front flips dans le ciel californien, avec la mer en arrière-plan.

Tout s'est bien passé et c'était magnifique. Je vous raconterais bien comment s'est passé la chute libre mais ça s'est passé tellement vite, un peu comme toi jeune garçon, quand tu as perdu ta fleur en environ 3 poussées de bassin en 2007. Bon, j'exagère, la chute libre a quand même duré un bon 55 secondes.

Une fois le parachute ouvert, j'ai dit à mon instructeur que j'avais la poitrine qui voulait exploser sous mon harnais, et je me disais que mettre une brassière de sport n'aurait pas été une mauvaise idée (conseil à la gente féminine qui veut sauter en parachute). On était proches maintenant lui et moi, après ces 55 secondes de chute libre et de moi qui bavais dans son visage, alors il était à l'aise de mettre un peu de lousse dans mon harnais. Mais pas trop, faudrait pas que je glisse en bas de mon harnais, hein, ha ha.

À mon arrivée, j'y ai laissé un bon tip. Je me suis dit que ça l'aiderait à payer ses frais d'avocats.

mercredi 27 juillet 2011

La photo google du jour

Une entreprise du terroir.

Vu près de chez Google.

Me semble que j'ai de la difficulté à imaginer un jeu de mot aussi intéressant avec les entreprises technologiques québécoises... Néanmoins, les geeks en camisole font la file lors des journées de chaleur. On a tendance à vouloir leur mentionner que s'ils ne portaient pas de gros bas blancs de coton dans leurs gougounes Adidas, ils auraient peut-être moins chaud. Mais on ne peut pas sacrifier le confort.

Je suis contente parce que google images savait exactement ce que j'avais en tête.


Veux-tu un tit yogourt de su Yoogl proche du su Google ?

mardi 26 juillet 2011

Dilemme d'habit de soirée

Aller dans un conférence de jeux vidéos, c'est magique. Je ne vous parle pas des conférences du type "je me déguise en dude de starwars pour attendre dans une file pendant 8 heures avec d'autres dudes déguisés en starwars dans le but de peut-être obtenir l'une des 400 figurines miniatures de starwars et parler de mangas érotiques", mais plutôt des conférences où on parle de comment on fabrique ça des jeux vidéos.

On s'entend, le sujet est différent, mais les gens qui y assistent sont les mêmes. C'est juste qu'ils gardent leur t-shirt de starwars pour dormir. Le principal avantage est bien sûr d'avoir des partys avec bar open, et de la bouffe à volonté. Dans les circonstances du party de ce soir, qui allait se dérouler dans un aquarium, j'étais en train de discuter mode et planification avec un collègue de conférence.

Lui: Pis oui, j'ai vraiment hâte à ce soir, Sophie du marketing va être là ce soir au party d'aquarium.
Moi: Je sais, tu te souviens, on s'en est parlé ce matin, tu étais tellement excité que tu as échappé ton beigne à la confiture sur ton iPad.
Lui: Penses-tu que je devrais l'amener faire une promenade dans la section des requins ? Me semble que ça serait romantique.
Moi: Je pense que ça serait une bonne idée.
Lui: Je pourrais lui montrer ma nouvelle application pour iPad, et lui demander qu'elle fasse le marketing.
Moi: Je pense que ça serait une bonne idée.
Lui: Bon, on y vas-tu ? C'est quand même dans un aquarium, ça risque d'être pas mal couru comme événement.
Moi: Attends là, tu vas pas te changer ?
Lui: Ben non, je suis prêt.
Moi: Non non, je pense pas que le mix pantalons propres avec un pli, souliers vibram five fingers et t-shirt kangol soit la meilleure solution pour séduire jeune Sophie du marketing. Au moins tes New Balance bruns vont avoir l'avantage de t'offrir un meilleur soutien de pied.
Lui: Des fois, le plancher de l'aquarium peut être mouillé, c'est pourquoi j'ai choisi mes souliers avec plus d’adhérence.

C'est comme être nu pied, mais avec moins de classe.

Moi aussi je me rappelais pu que ça existait.

Moi: ....Je comprends.
Lui: Ok, on y vas-tu, à l'aquarium ???

dimanche 24 juillet 2011

L'aéroport



Je vous parle de geeks, je vous parle de segway, mais je reste étrangère dans ce pays d'Américains.

Contexte: Aéroport de Seattle. Je m'en retournais à San Francisco après une conférence de jeux vidéos aux abords de Virgin Airlines. Virgin Airlines c'est le fun, on dirait le Fuzzy de Brossard qui a épousé le Nickels à 30 000 pieds d'altitude. Grosses lumières mauves, hôtesses de l'air slutty avec le g-string qui dépasse, discographie complète d'Elvis sur demande, télécommande fournie pour l'écran tactile qui est à 1 pied de ta face et le capitaine qui prend le micro une fois de temps en temps pour raconter des anecdotes ou souhaiter bonne fête à Nicole, sa belle-soeur qui vole avec nous, et les Américains très excités parce qu'ils peuvent écouter des parties de baseball en direct sur ESPN: la grosse vie sale, quoi.

Pas nécessaire de mentionner que j'étais très énervée à l'idée de boire mon petit jus de pomme en regardant des épisodes de Friends saison 2.

J'attendais dans la file des fouilleurs de terroristes, en me remémorant des scènes du film de Harry Potter que j'avais vu hier, et des commentaires de multiples geeks tellement heureux que maintenant Hermione soit d'âge légal maintenant, parce qu'avant c'était malsain de la trouver cute (ou de se toucher en regardant Harry Potter 4, j'imagine...). J'étais en file devant un couple âgé avec un fort accent du sud. Lui portait un coton ouaté marqué Alaska dessus, et un aigle à tête blanche. Elle portait également un coton ouaté Alaska dessus, mais avec un bison. Juste assez différent pour ne pas entrer dans la catégorie "couple fusionnel". Chacun portait aussi des lunettes fumées dans leur cou, avec une courroie que tu attaches après pour ne pas les échapper quand tu fais des sports extrêmes comme le voilier, la pétanque ou attendre en file. Ils étaient en train de se chicaner à savoir si oui ou non ils devaient ôter leur lunettes fumées en passant dans le détecteur de métal. En tant que globe-trotter presqu'internationale, je décidai d'intervenir.

Moi: Scusez, vos lunettes sont en plastique, vous n'avez pas besoin de les enlever.
Lui: Es-tu sûre ? Sont quand même de qualité, peut-être que ya des armatures de métal à l'intérieur.
Moi: Vos lunettes monsieur ce--
Elle, chuchotant peu subtilement: Donald, arrête.
Donald: Arrêter quoi ?
Elle: Arrête de parler à la fille là, on la connait pas.
Donald: Pourquoi ?
Elle: Elle a un accent...
Donald: Ohh...

Les deux ont donc détourné le regard et ont commencé à gosser après leurs bibelots souvenirs d'Alaska. Tous ces avertissements à l'intercom de ne pas se fier aux étrangers, de ne pas laisser de bagages sans surveillance... J'ai décidé de ne pas tourner le fer dans la plaie, par exemple en commençant à faire semblant de parler au téléphone dans ma langue "d'étrange". À voir les rednecks aussi larges que hauts des fouilleurs de terroristes, je me suis dit que si je commençais à expliquer que mon accent n'était pas un accent canadien, mais bien franco-québécois, j'étais pas sortie du bois. Je me rappelais mes événements de visa où le douanier ne savait pas vraiment c'était quoi Facebook, et où quand je suis allée tirer du shotgun notre surveillant ne me croyait pas quand je lui disais que OUI, des millions de personnes parlent français en Amérique.

C'est pas facile.

vendredi 15 juillet 2011

Pis, comment va ton Segway ?


Lorsque je suis passée devant le terrain de kick-ball hier soir en revenant du boulot, j’ai été assez déçue. Il semble que la ligue perd de l’élan, et il ne restait que 3-4 stagiaires asiatiques en train de siroter leur Coors Light avec une face mi-figue mi-raisin, espérant peut-être toujours la venue de hot geekettes ouvertes à de nouvelles expériences. Il semble que malgré les promesses du site internet de la ligue, le sexe, balls & rock’n roll n’a peut-être pas eu lieu, et la seule chose qui semble avoir approché l’entre-jambe de ces survivants est malheureusement un ballon de caoutchouc arrivant à toute vitesse.

Il faut dire que malgré tout, la coordination œil-pied n’est pas donnée à tout le monde, surtout quand tu as grandi en passant 18 heures sur 24 à entretenir ton site Geocities.

Ce qu’il faudrait, c’est un sport où la coordination n’a pas vraiment d’importance, où le poids fait toute la différence et où la vitesse n’est pas déterminée par la force des jambes… hmm… peut-être que…

avoir une immense énergie cinétique n'aura jamais été aussi avantageux.

Le Segway Polo ??!!

Ben oui, quand on y pense, l’énergie cinétique est déterminée entre autres par la masse et la vitesse… En résumé, selon le site internet Bay Area Segway Enthusiasts Group (oui, moi aussi j’ai été surprise à l’idée que les segways avaient encore des fans depuis 2004… faut dire qu’après avoir acheté la machine, tu veux rentabiliser l’investissement…), tu tapes sur une balle avec un bâton (non non, panique pas, c’est la seule chose physique que tu dois faire…) tu fonces dans du monde et ensuite tu essaies de faire rentrer la balle dans un but. C’est tellement cool, que le co-fondateur d’Apple, Steve Wozniak, organise à chaque année le tournoi international The Woz.


Ça a l’air aussi big que le Quidditch su la Vallée du Silicone. Puis ya différents modèles de Segway aussi, tu peux changer les pneus, avoir plus de « grip »… Mais tsé, imagine que tu vois un gros roux sans trop de coordination arriver à toute vitesse sur son segway vers toi, t’as ben beau avoir un casque de bicyclette sur la tête, la physique indique que t’es mieux d’avoir un delta maximum de 25 livres avec ton adversaire.

Sinon, tu vas la trouver rough d’essayer de travailler sur ta start-up révolutionnaire « ça va être plusse big que Facebook, crisse » dans le sous-sol de chez ta mère, quand tout ce que tu peux faire c’est essayer de boire le crémage d’un Jos. Louis avec une paille.

dimanche 10 juillet 2011

4 juillet, yééé !



Bonjour à tous, geeks et moins geeks. Le 4 juillet, aux États-Unis, c'est comme la St-Jean-Baptiste, mais pas pareil. Au Québec, on voit rarement des filles avec des souliers plate-forme à l'effigie du drapeau du Québec, ou encore des garçons en habit de lycra bleu et blanc, ou avec un g-string fleur-de-lysé. Aux États-Unis, c'est pas pareil. Le patriotisme, c'est ici que ça été inventé, "et t'es mieux de pas rire de nous autres là-dessus, maudite voleuse de job. Tu devrais être fière de travailler dans le meilleur pays du monde." (et je cite).

Lors du 4 juillet, les kiosques plus ou moins légaux de feux d'artifices sont comme les boutons d'acné d'un jeune geek prébupère: yen pousse partout, et yen a même à des endroits inusités (à côté d'un service à l'auto d'un McDo, par exemple, question de pas passer à côté de ton double filet de poisson du même coup).

Je me trouvais donc dans le stationnement du McDo avec quelques jeunes geeks sympathiques, quand je devins toute énervée à la vue du kiosque de feux d'artifice, qui avait l'air d'un shack à patates de Tadoussac coiffé de barbelés, avec plusieurs personnes vêtues de camisoles blanches/jaunies, de tattoos à l'effigie de Jésus sur un bras et une tête de mort sur l'autre, faisant la file devant cette cage appelant au patriotisme, donc à l'explosion de feux d'artifices à 30% de rabais.

-Moi: Caline, j'aimerais ça pouvoir faire sauter des feux d'artifices. Je me souviens que j'en ai fait sauter quand j'avais 16 ans en Floride dans une toilette chimique, puis la moitié a fondu. C'était un beau moment.
-Jeune garçon: Les feux d'artifices c'est dangereux. Je pense pas qu'on soit équipés pour faire exploser ça.
-Moi: C'est quoi l'équipement ?
-Jeune garçon: Ben, de la protection, mon cousin s'est brûlé un sourcil une fois avec ça.
-Moi: Je vais te passer mes Ray-bans, pis tu déplieras tes bas, ça va faire la job. C'est où qu'ils font exploser ça, les feux ?
-Jeune garçon: Ben, tu peux les faire sauter partout.
-Moi: Hein? Genre, dans ma cour arrière ?
-Jeune garçon: Ben oui.
-Moi: Vous avez pas des problèmes de feux de forêt, ici, en Californie ? J'te crois pas. Je vais aller demander à la police, là.

Un policier en moto était en train de déguster un trio Big Mac d'une main, de dos, à cheval sur son véhicule, et pianotait sur son iPhone de l'autre.

-Jeune Garçon: Eille, t'es pas au Canada icitte, on parle pas à la police demême sans raison !!! Il pourrait penser que t'es mexicaine pis te tirer!!!
-Moi: Stune joke là ? Scusez ! J'ai une question sur une loi Californienne à vous poser.

À ce moment, il s'est retourné, et j'ai vu sa grosse moustache brune, ses lunettes d'aviateur, et son pas de sourire. Mon dieu, Tom Selleck était en train de faire un check-in au McDo.

-Police: On dit "Officer", young lady.
-Moi: "Officeur".
-Police: Non, non: "J'ai une question à vous poser, Officer".
-Moi:...
-Police:...
-Jeune garçon:................................
-Moi:...... J'ai une question à vous poser, Officeur.
-Police: (finit plus ou moins de mastiquer son Big Mac): Ouais.
-Moi: C'est quoi les lois en ce qui a trait aux feux d'artifices ? Où cé qu'on a le droit de faire exploser ça.
-Police: N'importe où.
-Moi: Dans un stationnement de Wal-Mart ?
-Police: Un qui n'est pas ouvert 24 heures, oui.
-Moi: Genre, ici, maintenant ?
-Police: Tu t'arranges pour pas que ça soit dangereux, oui.
-Moi: Dans un stationnement d'école catholique ?
-Police: Écoute, young lady, j'sais pas trop d'où cé qui vient ton fancy accent européen là, mais ici on est en Amérique. On s'est battu pour notre indépendance et nos droits, et le 4 juillet, tu peux ben faire exploser tes feux d'artifices où tu veux.
-Jeune Garçon:(en chuchotant) Arrête de l'écoeurer là, laisse-le finir son burger.
-Moi: Ah, merci Officeur.

Ensuite on s'est dirigé vers le kiosque de feu d'artifices. J'avais déjà en tête un magnifique pestacle à max 20$ que j'allais mettre en oeuvre dans le stationnement de Google, avec mon abricot brandy sour et ma chaise longue, pendant que jeune garçon allait programmer un logiciel qui allait allumer les feux à distance.

-Moi: Allô, on connait pas ça les feux d'artifices, on aimerait quelque chose qui pète pis qui est cheap. Celui à 4 dollars là, le jaune...
-Vendeur:... Le Golden Shower...
-Moi:.... euh... hein ? Ouin. Ça là, ça fait quoi comme explosion ?
-Vendeur: Des tites flammèches avec des boules jaunes.
-Moi: Okay, et le Sky TNT machin ?
-Vendeur: Des tites flammèches avec des boules bleues.
-Moi: Pis si je veux un peu plus que des tites flammèches et des noms obscènes ?
-Vendeur: On a le Sky TNT Plus à 27.99$. Lui y va loin dans les airs, pis BAM!
-Moi: Caline, c'est ben cher pour avoir des émotions.
-Vendeur: Ben là, c'est pour financer notre église. C'est une bonne cause !
-Moi:...
-Vendeur: attends... check... notre pasteur est juste là... John !
-John:... Hé ben, allô young lady !
-Moi: ...allo.
-John: Quoi de mieux que le 4 juillet pour célébrer l'indépendance ! God Bless Americaaa ! Tiens, vlà un pamphlet, j'espère qu'on va pouvoir vous voir à la messe ce dimanche, votre accent me dit que vous avez peut-être besoin d'un peu d'aide avec votre arrivée dans la région ?
-Moi:... euh... je vais prendre le Mix Pack là... le petit à 20$.
-Vendeur: Oui, mais ya seulement un Golden Shower dedans.
-Moi: Je pense que c'est le genre de chose que tu fais une fois, pis après t'en a en masse. Je vais être correcte. Merci. Avez-vous des allumettes ?