vendredi 6 mai 2011

Bloggeuse presque-pas-geek invitée: Nana

Aujourd'hui, Nana écrit pour nous. Pour toi, jeune geek, et pour toi aussi, jeune geekette, que j'ai négligée jusqu'à présent mais que je n'oublie pas. Mini-Bio: Nana est une rescapée russe qui est venue faire sa niche au Québec il y a au moins une dizaine d'années déjà. Ex-geek qui a fréquenté les cadets pour se faire des amis, elle a de commun avec les geeks le fait qu'elle n'ait pas vraiment touché à un ballon avant l'âge de 13 ans, où son prof d'éduc de polyvalente l'a forcée à faire de l'exercice physique contre son gré. Ana, baragouinant un français approximatif, a donc été contrainte de faire de l'exercice, ne comprenant pas trop pourquoi cet homme moustachu lui faisait frapper des ballons et des moineaux de badminton et lui criant après. Donc vous avez au moins ça en commun. Et votre intelligence supérieure.


Des aventures juteuses à venir. Sua Californie
À toutes les nuits, c’était le même genre de rêve. Moi, jouant au mini-cricket dans un bureau à l’éclairage tamisé de compagnie de haute technologie, sirotant un Cosmo entourée de jeunes hommes basanés arborant fièrement la moustache douce. L’air nous baignait des effluves de cari, de cardamome et d’un peu de sueur. Juste assez pour que l'ambiance prenne une saveur crue et animale.
La longueur du jeu imposant des pauses de ravitaillement, quelques membres de mon harem exotique s’agenouilleraient à l’occasion devant moi, après avoir poussé sur un présentoir un assortiment de délices : gummy bears, réglisse, p’tites framboises en jujube. Ma main, gantée de noir, leur indiquerait mes désirs alimentaires. Avec empressement, ils ouvriraient un des sacs et me nourriraient de son contenu, pièce par pièce. Et à la fin, lorsque je gagnais le match de cinq jours, seule contre tous,  mes peeps me soulèveraient et Mark Zuckerberg apparaîtrait derrière un écran de fumée, m’offrant une paire de New Balance en gage d’un amour éternel…….. 
Après quelques nuits agitées, je n’en pouvais plus. Je savais qu’au fond de moi, je jalousais la vie de Simili-Bacon et ses avantages sociaux. L'envie était de trop, il fallait faire quelque chose et je n’étais pas de celles qui attendent que le bonheur se présente sur un plateau d’argent. Qui ne risque rien, n’a rien et moi certainement j’aime vivre dangereusement. C’est ainsi que, face à un ordi, dans la morne solitude d’un cubicule de Compagnie de Conseil Quelconque de Montréal, une idée m’est venue, choix évident comme un abonnement à Bixi quand on habite sur le Plateau.
Ça y est, c’est décidé, qu’en Californie cet été je vais !
Et les raisons sensées de cette impulsion me sont apparues par la suite, limpides comme l’eau de Santa Cruz. La Californie, c’est du soleil, des festivals de musique hippie dans le désert ainsi qu’un réservoir inépuisable de célébrités à stalker Je me vois déjà déambuler à San Francisco, avec des fleurs dans mes cheveux, en sirotant un Jumba Juice, à la recherche de Zucky. Avouez, jeunes geeks, que c’est tentant, investir du temps et du précieux argent de notre petit cochon  su Californie. Déjà, je vois mon rêve américain se réaliser et mon imagination déborde devant tant de possibilités de croissance personnelle. Et tant qu’à y être, allons-y, rêvassons tous en chœur, une liste de parcours qui feront partie de ce merveilleux séjour :
1.  - Se lancer dans une opération de stalking à grand déploiement : Mark Zuckerberg (évident), The Kardashians, Lindsay Lohan, The Governator, Sheldon Cooper, Denny le fondateur du Denny’s. Joindre l’utile à l’agréable et se renseigner sur le système carcéral local en visitant La Loca en prison.
2.  -Aller louer des DVD locaux et équitables. Ou, oui, ça existe, seulement en Cali
3.  -Visiter le musée consacré aux bananes à Hesperia et la Bubblegum Alley de San Luis Obispo. Quelle bonne idée de décorer un passage entier en gomme à mâcher fraîchement mastiquée.
4.  -Jouer une game de Monopoly grandeur nature à San Jose
5.  -Griller des hots-dogs sous l’auvent d’une Westfalia ’78
6.  -Tenter d’apposer MA propre étoile à Hollywood
- Ma foi, l’été s’annonce mémorable. Avec un plan de match aussi raffiné, il ne me manque qu’un acolyte, ainsi qu’une playlist.
We’ve been on the run, driving in the sun, wishing for a number one, California here we come, cuz that’s where we started from
California, Californiaaaaa, here we coooooome……….
(pour les non-initiés, il s’agit de la chanson thème de The OC. Et si vous ne connaissez pas The OC, là vraiment faut que vous fassiez de quoi avec votre dépendance à WoW).

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