lundi 28 mars 2011

Histoires de bouffe lôôôcale

La veste en jeans, le regard vide, c'est carrément moi à cet âge.

Tu sais, cher lecteur, tu te demandes peut-être pourquoi je parle toujours de junk su mon blogue. Je crois que c'est le temps que je t'explique ma relation très proche avec la junk. Ensuite, on va être plusse proche toi et moi.

Quand j'ai eu 13 ans, mon père m'a amenée su l'orthodontiste avoir des appareils dentaires. Tsé, ceux old school, qu'il fallait que tu dévisse à chaque semaine pour "agrandir" ton palet, ou autre truc un peu sketchy du genre. Moi ça me stressait pas trop, je me disais que ça n'allait pas changer grand chose à ma vie de nouvelle adolescente. Tout ce qui ne risquait pas de retarder l'apparition de ma poitrine (étant ma seule obsession de l'époque) n'était qu'accessoire. L'orthodontiste m'a crissé ça dans la yeule, et j'ai automatiquement commencé à avoir un débit de bave extraordinaire, dont le surplus allait dès lors sur mon chandail ou dans le visage des gens.

Je n'étais plus très très sûre. Mais bon, mon père m'a rassurée, regarde AAB, l'orthodontiste a même dit que tu pouvais manger avec ! Oooh ! Aucun problème en vue, hormis le postillonnage incessant et le (peu) subtil problème de diction qui y étaient associés. Papa m'a donc amenée au Mcdonald's pour célébrer ça (et pour évacuer tout soupçon jusqu'au moins le moment où il allait me dropper à l'école).

J'ai mangé un trio Big Mac avec extra poutine (à 13 ans j'étais convaincue que si je bouffais assez j'allais grossir, et que si je grossissais ma poitrine allait suivre) avec mes appareils, et la moitié de la bouffe est bien sûr restée pognée dedans. Mais bon, l'orthodontiste m'a dit que ça se pouvait que quelques résidus restent accrochés dans mon appareil. Ha ha, résidus, oui oui, oh docteur...

L'après-midi, quand mon père a terminé son shift de père momentanément et m'a laissée dans la jungle du secondaire en crissant les pneus et se doutant un peu mieux que moi ce qui m'attendait, j'ai compris que la junk et moi, ce serait pour la vie.

Oui, car il n'y a rien de plus rassurant, quand tu passes tout l'après-midi à cracher dans le visage des autres boutonneux, et à même te faire écoeurer par le petit gros roux et par la gang qui joue aux cartes Magic entre deux parties de ping pong, que de fouiller dans ton palet et y trouver un bout de fromage en crotte et un bout de viande hachée entre deux bouts de métal. Je vous le dis.

Donc dorénavant, quand je vais vous dire, Yéé, c'est lundi, le stock de beef jerky sur le chariot de junk à côté de mon bureau est renouvelé, vous allez faire OOooh, c'est ben le fun !

3 commentaires:

  1. L'orthodontiste m'a crissé ça dans la yeule, et j'ai automatiquement commencé à avoir un débit de bave extraordinaire, dont le surplus allait dès lors sur mon chandail ou dans le visage des gens.

    si tu savais comme j'ai rit ! ( :S )
    merci d'Exister

    (ta donneuse de baton d'hockey su Reebok)

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  2. Quoi... ce sont des épisodes traumatisants de ma jeunesse, c'est supposé attirer la sympathie, pas les éclats de rire. Et en passant, ton bâton a joué sur une glace californienne hier!

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  3. j envies mon baton d etre en californie! (pas toi la... :P)

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